Pourquoi apprendre la politesse soulève autant de tensions ?
“Dis bonjour.” “Dis merci.” “Et le bisou à mamie ?” Ces phrases, tu les entends partout. Peut-être que toi-même, tu les prononces… et que tu culpabilises ensuite.
👉 Ce qu’on appelle politesse touche à des choses très profondes :
Nos valeurs de respect,
Notre image sociale,
Notre besoin de reconnaissance en tant que parent.
Mais apprendre la politesse, ce n’est pas obliger un enfant à faire semblant. C’est lui transmettre un code social qu’il pourra s’approprier… au bon moment pour lui.
Ce que la politesse n’est pas
La politesse, ce n’est pas un automatisme à imposer. Ce n’est pas un test de bonne éducation. Et ce n’est certainement pas un outil pour juger si ton enfant est “bien élevé”.
👉 La politesse apprise par la contrainte risque de produire :
Des comportements mécaniques, déconnectés du sens réel
Une perte de confiance chez l’enfant (“ce que je ressens ne compte pas”)
Des tensions avec les adultes (“il/elle ne m’a pas dit bonjour, c’est malpoli”)
Apprendre la politesse : une question de développement
Avant de demander à un enfant de dire merci, il est essentiel de comprendre s’il en est capable.
💡 Quelques repères :
Avant 3 ans : l’enfant n’a pas la notion d’autrui comme personne à part entière. Il peut dire “merci” sans en comprendre le sens, juste pour faire plaisir.
Vers 4-6 ans : il commence à comprendre les règles sociales, mais il a besoin d’exemples cohérents.
Vers 6-7 ans et plus : la politesse devient peu à peu une norme intégrée, à condition qu’elle ait du sens pour lui.
👉 Apprendre la politesse, c’est donc un chemin progressif, pas une injonction immédiate.
Et si on montrait plutôt que d’exiger ?
L’enfant apprend par imitation, pas par obligation.
Si tu dis bonjour à la boulangère avec un sourire, Si tu dis merci quand ton enfant t’aide, Si tu excuses ton retard en toute simplicité…
… alors tu sèmes, jour après jour, les graines d’une politesse authentique.
👉 Dans mes accompagnements, je répète souvent :
“On ne transmet pas ce qu’on dit. On transmet ce qu’on est.” Et ça change tout.
Cas concrets : comment réagir sans forcer ?
🔸 Mon enfant ne dit pas bonjour, et tout le monde le remarque
❌ Ce que tu veux éviter : le mettre mal à l’aise devant tout le monde ✅ Ce que tu peux faire : dire bonjour pour lui, puis lui en reparler plus tard en privé
🔸 Il refuse de dire merci après un cadeau
❌ Ne pas dire “tu es malpoli !” ✅ Tu peux dire : “Tu peux dire merci quand tu seras prêt” ou “On a été touchés par ce cadeau, tu veux qu’on lui écrive une carte ?”
🔸 Il ne veut pas faire de bisous
👉 Rappel essentiel : la politesse ne doit jamais empiéter sur le consentement. On ne force pas un enfant à embrasser quelqu’un, jamais. Dire au revoir suffit.
Ce qu’on travaille en accompagnement parental autour de la politesse
Quand j’accompagne un parent sur cette question, on explore plusieurs axes :
Ce que tu ressens quand ton enfant “refuse d’être poli”
Les valeurs que tu veux vraiment transmettre (respect, gratitude, reconnaissance…)
Les outils pour transmettre sans forcer
Les manières d’en parler avec ton enfant selon son âge
👉 Car apprendre la politesse, c’est aussi apprendre à écouter l’autre. Et ça commence… par écouter son propre enfant.
En conclusion : et si on misait sur la sincérité plutôt que sur la forme ? La vraie politesse, c’est celle qui vient du cœur. Celle qu’un enfant adopte parce qu’il comprend qu’elle crée du lien, qu’elle fait du bien, pas parce qu’on lui a dit de le faire.
👉 Si tu veux que ton enfant soit poli… sois-le avec lui. Et surtout, n’oublie jamais que chaque enfant a besoin de temps, d’exemples et de sens.
Ressources pour aller plus loin :
🔗La Roadmap Le programme en 7 étapes pour une parentalité apaisée, avec un module sur la communication parent-enfant et des clés concrètes pour transmettre tes valeurs.
🔗Accompagnement parental Et si on en parlait et qu’on voyait comment appliquer tout çà directement dans ton quotidien ?
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