Tu t’es déjà surprise à dire : “Il n’écoute rien !”
Tu répètes dix fois. Tu demandes calmement. Puis un peu plus fort.
Et à la fin… tu cries. Encore.
Mon enfant n’écoute pas.
Cette phrase, je l’ai entendue des centaines de fois.
Par des mères aimantes, engagées, qui font tout pour bien faire.
Et qui finissent, malgré tout, à bout.
Ce scénario, je le connais par cœur.
Parce que je l’ai vécu, moi aussi.
Parce que je l’entends chaque semaine dans mes accompagnements.
Et si je te disais que ton enfant ne t’écoute pas… parce que c’est logique ?
Et si ce comportement n’était pas un manque de respect ou de provocation, mais une réponse normale d’un cerveau en construction ?
Respire. Tu n’es pas seule. Et surtout, tu n’es pas en échec.
Tu es juste face à un enfant… qui fait ce qu’un enfant est censé faire.
On a grandi avec l’idée que “bien éduquer”, c’est se faire obéir sans discuter.
Mais cette vision repose sur une confusion : obéissance ≠ écoute ≠ respect.
Un enfant qui obéit au doigt et à l’œil n’est pas nécessairement connecté à toi.
Il a peut-être simplement peur.
Ton “mets tes chaussures” se heurte parfois à :
Il n’“entend” pas seulement les mots.
Il ressent ton énergie, ton stress, ton urgence.
Avant 6-7 ans (et même après), l’enfant n’a pas encore un cerveau capable de filtrer, se concentrer, inhiber un élan.
Alors oui, il t’interrompt. Il oublie. Il “n’écoute pas”.
Mais ce n’est pas de la mauvaise volonté. C’est du développement neurologique.
Un enfant sous stress (fatigue, séparation, excitation…) a son système nerveux en mode alerte.
Et dans ce mode-là, il ne peut pas traiter ce que tu lui dis.
C’est physiologique. Pas personnel.
Spoiler : l’écoute commence aussi par l’état dans lequel TU es.
Quand tu es tendue, pressée, à bout… il le sent.
Et souvent, il résiste. Non pas contre toi, mais contre ce trop-plein.
“Va te laver les mains !” (alors qu’il est dans sa chambre, concentré sur un dessin)
👉 L’enfant ne filtre pas comme un adulte. Il n’intègre pas bien ce qu’il n’a pas “capté” par les yeux ou le lien.
Tu veux qu’il t’écoute, alors qu’il est en train de hurler ou pleurer ?
👉 Son cerveau est littéralement incapable de traiter l’info. Ce dont il a besoin : d’abord être régulé, puis guidé.
“Va mettre ton pyjama, range les jouets et viens à table.”
👉 Trop d’informations = surcharge. Sans lien émotionnel, l’enfant décroche.
Rapproche-toi, regarde-le dans les yeux, touche son épaule. Crée du lien AVANT de demander quoi que ce soit.
Comme “Tu as besoin de moi ? Je suis là.”
👉 Elle l’aide à se recentrer et à sentir ta présence stable.
Pose une question, commente ce qu’il fait, souris. Un lien = un canal d’écoute ouvert.
“T’étais super concentré sur ta tour, hein ?”
👉 Il se sent reconnu, donc il est plus disposé à t’écouter.
C’est un apprentissage. Pas une performance.
Et toi, est-ce que tu écoutes tout ce qu’on te dit, au mot près, tous les jours ? 😊
Un enfant “turbulent” t’exprime souvent un trop-plein d’énergie, un manque de mouvement, ou un besoin de contact.
“Non !” ne veut pas forcément dire “Je te défie.”
Parfois, c’est “Je suis débordé. J’ai besoin de toi mais je ne sais pas comment le dire.”
Et si, au lieu de penser qu’il “n’écoute pas”, tu te demandais :
“Qu’est-ce qu’il essaie de me dire, là, avec son comportement ?”
Quand tu es ancrée, connectée à toi, tu rayonnes une autorité douce et stable.
Et ton enfant te suit naturellement. Pas par peur. Par confiance.
Tu accompagnes ton enfant tous les jours. Mais qui t’accompagne, toi ?
Personne ne peut tenir seule sans soutien.
C’est pour les parents lucides, engagés, fatigués parfois… mais profondément aimants.
C’est pour toi.
J’ai créé La Roadmap, un programme en 7 étapes pour t’aider à sortir du cercle “je répète → il n’écoute pas → je m’énerve”.
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