Les crises du soir chez l’enfant, ça ne te parle pas ? Oh si, j’en suis sûre, lis ce qui suit :
Il est 18h45. Tu viens à peine de franchir la porte que ton enfant :
Pleure sans raison,
Refuse de se déchausser,
Hurle pour une tranche de pain,
Ou s’oppose à tout ce que tu proposes.
Tu te demandes ce qui lui prend. Il était “sage” toute la journée… et te voilà à encaisser l’explosion de fin de journée.
Pas de panique. Tu es face à un phénomène courant, mais peu expliqué : les crises du soir chez l’enfant. Et non, ce n’est pas un caprice. Ni un manque de limites. C’est un signal. Une décharge. Un trop-plein.
Pourquoi les crises sont-elles si fréquentes le soir chez les enfants ?
Les enfants accumulent tout au long de la journée :
les consignes,
les frustrations,
les séparations,
les efforts pour “bien se tenir”.
Quand ils retrouvent leur figure d’attachement (toi), ils lâchent.
💥 Ils se permettent d’être eux-mêmes. 💥 Ils relâchent la pression. 💥 Ils libèrent ce qu’ils ont contenu toute la journée.
C’est ce qu’on appelle une décharge émotionnelle. Et elle est saine, mais inconfortable à vivre.
Non, ce n’est pas “contre toi”. C’est “grâce à toi”.
Oui, c’est paradoxal. Mais si ton enfant fait sa plus grosse crise à ton retour, c’est justement parce qu’il se sent en sécurité avec toi.
Il n’a pas pu exprimer ce qu’il ressentait à l’école, à la crèche ou chez papi-mamie. Alors il le fait quand il retrouve son port d’attache.
👉 Ce n’est pas personnel. C’est une preuve de confiance (même si ce n’est pas très agréable à entendre hurler dans le couloir).
Ce que les crises du soir chez l’enfant révèlent
Elles sont souvent le symptôme de plusieurs facteurs combinés :
Fatigue nerveuse et physique (la journée a été longue, stimulante),
Faim (le goûter est loin, le dîner pas encore prêt),
Besoin de contact ou d’attention exclusive,
Besoin de vider ce qu’il a retenu : colère, peur, frustration.
Et parfois, il n’y a rien de visible. Juste un trop-plein. Et ça, c’est OK aussi.
Comment réagir face aux crises du soir ?
Voici quelques pistes concrètes pour traverser ces tempêtes du soir… sans sombrer avec.
1. Ne cherche pas la logique
Une crise du soir n’a souvent pas de déclencheur rationnel. Ton enfant pleure parce qu’il a renversé son verre ? Parce que tu as pris le mauvais bol ?
➡️ Laisse tomber l’explication. ➡️ Entre plutôt dans l’accueil de l’émotion :
“Tu avais besoin que ce soit comme tu voulais. C’est dur en ce moment.”
2. Accueille avant de recadrer
S’il hurle, s’il tape, s’il pleure très fort…
➡️ Respire. ➡️ Reste proche si tu peux. ➡️ Dis peu de choses, mais dis-les avec ancrage :
“Je suis là. Tu as le droit d’être en colère. Je ne te laisserai pas taper.”
3. Propose un sas de retour à la maison
Parfois, ce qui aide, c’est de créer un rituel de transition. Une sorte de sas entre “la journée dehors” et “le soir à la maison”.
Exemples :
Un câlin dans le canapé avant de faire quoi que ce soit.
Une chanson douce ensemble.
Une lumière tamisée + une voix lente et douce.
Le droit d’être “dans sa bulle” 5 minutes.
💡 Anticiper la crise, c’est souvent mieux que la gérer.
4. Et toi, dans tout ça ?
Les crises du soir chez l’enfant peuvent réveiller énormément de choses :
L’impression de ne jamais faire assez.
La fatigue qui s’accumule.
La solitude quand tout le monde attend encore quelque chose de toi.
Si tu sens que tu cries trop souvent, que tu t’effondres après le coucher ou que tu redoutes ce moment de la journée…
👉 Ce n’est pas une fatalité. 👉 Tu peux t’équiper. Être soutenue. Faire autrement.
En conclusion : ces tempêtes du soir ne dureront pas toujours
Les crises du soir chez l’enfant, aussi épuisantes soient-elles, sont passagères. Elles font partie du développement émotionnel. Et elles sont l’occasion – aussi – de poser des bases solides pour le futur :
👉 Un lien de confiance, 👉 Une capacité à accueillir les émotions, 👉 Une image du parent… humain, ancré, aimant.
Tu ne seras jamais parfaite. Mais tu peux être suffisamment présente, suffisamment stable. Et c’est déjà immense.
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