Cette dernière phrase est volontairement un peu “trash”, mais elle permet de rebondir sur la principale inquiétude qu’ont les parents à l’idée d’aborder la question de la sexualité avec leurs enfants : “et si cela venait lui donner des idées ? Et si cela le faisait rentrer trop vite dans la catégorie des “actifs” ? Ça ne le concerne pas encore après tout…”
Et bien figurez-vous qu’en fait, c’est tout le contraire. Toutes les études sur le sujet à travers le monde font le même constat : plus les enfants ont pu bénéficier d’une éducation sexuelle positive et inclusive, plus l’âge du premier rapport (en France, celui-ci est d’environ 16 ans et demi) est retardé. Édifiant non ?
Qu’en conclure ?
que plus nos enfants ont d’informations sur le sujet, plus ils auront un regard critique et sain sur la question de leur sexualité
et que contrairement à ce que l’on craint, ils seront donc bien plus prudents et responsables.
Tess, la formatrice canadienne avec laquelle je me suis formée à l’éducation sexuelle positive et inclusive, fait la corrélation entre l’apprentissage de la conduite automobile et les informations qu’on donne à nos enfants concernant la sexualité.
Si nous nous comportions avec l’apprentissage de la conduite auto comme nous procédons avec la question de la sexualité, cela donnerait ça :
aucune discussion au sujet de la conduite avant 16 ans
pas d’explication sur le code de la route, les panneaux, la manière de conduire etc
apprentissage des différents éléments de la voiture en utilisant des “mots mignons”, comme “tutut” pour le mot “klaxon”, et “vroum vroum” pour le “moteur”.
A partir de 16 ans : discours stressé et mal à l’aise “bon, tu es suffisamment grand pour apprendre, voici les clés, mets bien ta ceinture surtout, sois bien prudent ne fais pas n’importe quoi”.
Evidemment, notre jeune ira donc chercher des informations sur la manière de conduire et de se comporter en voiture ailleurs (coucou Google) et son seul référentiel autour de la conduite sera donc toute la série des Fast and Furious. Glups.
Tu commences à comprendre pourquoi il y a quelque chose qui cloche dans notre approche ?
Evidemment, il faut adapter notre discours à l’âge de l’enfant, lui donner des informations adaptées à son développement. Mais le plus important, c’est de rester disponible et ultra à l’écoute de nos enfants. De les accompagner dans leurs découvertes (parce que OUI, un enfant découvre son corps avant la puberté, et re-OUI, c’est tout à fait NORMAL) avec bienveillance et respect, leur apprendre les notions d’intimité, de consentement, en premier lieu…
Je vous prépare un petit récap’ des infos que l’on peut transmettre aux enfants en fonction des âges.
Mais déjà, comment vous vous sentez, à la lecture de cet article ?
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